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L'Huma du 24 mars

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L'Huma du 30 juillet

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L’ARS frappe l’hôpital de Mantes en plein cœur

L’annonce début juillet de la fermeture du service de cardiologie interventionnelle 
à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, a suscité le tollé des médecins comme des élus.

Micmac autour du service de cardiologie interventionnelle à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Depuis le 1er juillet dernier, ce service qui pratique des interventions sur le cœur sous imagerie médicale a fermé ses portes. Après seulement six mois d’exercice ! « C’est aberrant, nous avons travaillé pendant trois ans pour monter une équipe, former des gens. Et sous prétexte que le seuil d’acte n’est pas atteint, on le ferme ! » s’insurge le docteur René Faivre, chef du service.

Ces six derniers mois, 
270 examens avaient été réalisés. Mais l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, lors de sa présentation du schéma régional d’organisation sanitaire (Sros) 2010-2012 en mai a estimé que le compte n’y était pas. Pour justifier ce coup de rabot, elle s’appuie sur un décret du 14 avril 2009 qui fixe le minimum d’actes réalisés dans ce type de services à 350 par an. Pourtant, l’hôpital avait investi plus d’un million d’euros en matériel et frais de personnel pour son ouverture en janvier 2010.

Une perte financière substantielle pour la structure et pour l’ARS. Alors que l’ambition même de cette cessation est de faire des économies. Mais le plus inquiétant demeure le vide sanitaire laissé par cet arrêt. La commune, à l’ouest des Yvelines, est éloignée des centres de cardiologie de Versailles et de Poissy. Sa situation est aussi stratégique pour l’accès aux soins, Mantes se situant aux confins de l’Eure, de l’Eure-et-Loire et du Val-d’Oise. « On avait tout ce qu’il fallait sur place. Pour les malades qui sont transférés, c’est une perte de chance. L’offre de soins est maintenant inégale dans notre secteur de Mantes-la-Jolie, avec une population défavorisée qui souffre plus que les autres d’hypertension et de diabète », assène le docteur Faivre.

Les élus, médecins, soignants et patients exigent donc un sursis auprès de l’ARS. Pour mettre tout leur poids dans la balance, ils se sont constitués en comité le 12 juillet, bien nommé Cœur, hôpital, Mantes. Patrick Lefoulon, médecin généraliste à Mantes et premier adjoint PS au maire, rappelle que, dans ce même décret agité par l’ARS pour fermer le service, un délai de dix-huit mois est possible afin de se mettre aux normes. Pour faire valoir ce droit, des courriers ont été envoyés au président de l’agence régionale de santé (ARS), à la ministre de la Santé, au directeur du centre hospitalier ainsi qu’au sous-préfet. Restés lettre morte. Milles signatures de soutien ont été récoltées au gré des sollicitations sur les marchés de la région. « Tout n’est pas encore perdu, le service est seulement suspendu et la fermeture n’est pas entérinée. On pense qu’on peut gagner », lance Marc Jammet, conseiller municipal communiste de la ville. Le comité espère que l’ARS sera touchée en plein cœur par ces arguments sanitaires et... surtout financiers.

Cécile Rousseau

 

L'Huma du 27 juillet

"Points chauds" page 7

A peine ouvert, un service de l'hôpital de Mantes est menacé

Après plusieurs études sur les besoins de santé de la population du bassin de Mantes, dans les Yvelines, l'Agence régionale de l'hospitalisation avait autorisé l'implantation d'une salle de coronarographie en 2008. Le personnel recruté et formé, le service a pris vie au sein de l'hôpital de Mantes le 11 janvier 2010, complétant celui de cardiologie et de soins intensifs. Or, trois mois plus tard, le 11 mai, l'Agence régionale de santé a proposé de fermer le service au motif d'un nombre d'actes insuffisants ! Un comité de défense, Coeur à Mantes, s'est constitué, avec l'appui de nombreux élus, et a lancé une pétition pour empêcher cette décision.

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